Hauts-de-Seine : ouverture du procès de l’affaire e la chaufferie de La Défense

C’est l'une des plus grosses affaires de corruption de ces 20 dernières années. Cinq chefs d'entreprise comparaissent à partir de ce lundi devant le tribunal correctionnel de Nanterre. Ils sont accusés d'avoir faussé, entre 1999 et 2003, l'attribution du marché du chauffage et de la climatisation du quartier d'affaires de La Défense. Ils sont poursuivis pour « corruption », « complicité de corruption » ou « abus de biens sociaux ». Ils risquent jusqu'à 10 ans de prison et 1 million d'euros d'amende. L’instruction a duré 18 ans. Elle a mobilisé pas moins ce sept juges d'instruction successifs.

L’affaire débute en 1998. Le Syndicat mixte de chauffage urbain de La Défense (Sicudef) lance le renouvellement du marché que détenait depuis trente ans la société Climadef, filiale de Charbonnages de France. Trois ans plus tard, il l'attribue à un groupement d'entreprises baptisé Enertherm. Mais, les services de répression des fraudes repèrent des anomalies dans le processus. Dès juin 2002, une enquête est ouverte pour corruption et trafic d'influence, une autre l'est en janvier suivant pour abus de biens sociaux.

Il est reproché aux cinq prévenus d'avoir faussé l’attribution du marché. Ils auraient ainsi trouvé un arrangement avec l’ancien maire le Puteaux. Charles Ceccaldi-Raynd aurait touché une commission de près de cinq millions de francs (760 000 euros). Ce dernier a toujours nié avoir touché une telle commission. Charles Ceccaldi-Raynaud, sera le grand absent de ce procès qui doit durer jusqu’à vendredi. Il est décédé au cours de l’été 2019 à l’âge de 94 ans.