Humiliée à l’école maternelle, elle attire son harceleur dans guet-apens 15 ans après

20 février 2020 à 15h55 par A.L.

VOLTAGE
La jeune femme est toujours placée en détention.
Crédit : Photo d'illustration - Paul Hanaoka sur Unsplash

Une jeune femme de 20 ans a décidé de se venger de la personne qui l'avait humiliée et insultée quand ils étaient à l'école maternelle. Quinze après, elle a monté un stratagème pour l'attirer et le torturer.

Le harcèlement scolaire est un véritable fléau qui touche de nombreux élèves chaque année, à l'instar de cette jeune femme, aujourd'hui âgée de 20 ans, qui a subi des humiliations et des insultes lorsqu'elle était à l'école maternelle. Quinze ans après les faits, la victime a décidé de retourner la situation et de se venger de son harceleur de l'époque, comme le relate Ouest-France. En effet, le 15 avril 2019 à Cherbourg, en Normandie, la jeune femme reprend contact avec son ancien camarade d'école et lui propose de venir dans un appartement pour lui fournir la drogue qu’il recherche. L'homme se présente donc à son appartement vers 18h. À peine entré, un stratagème savamment étudié se referme sur lui. Et pour cause... Deux hommes sortent d’une des chambres et s’acharnent sur la victime, qui a une dette de 200 € à leur égard.

Tortures et actes de barberies

Coups de pied, coups de poing, brûlures de cigarettes sur le visage, les bras et le corps, coups de crosse au visage, l'homme est attaché à une chaise puis déshabillé. Les sévices, qui se multiplient, durent pendant plusieurs heures. L’arrivée d’une quatrième personne mettra fin au supplice du jeune homme qui reçoit des menaces de mort à la sortie de l'appartement, au cas où il viendrait à parler. Pourtant, la victime se rend directement à la police, provoquant l’interpellation immédiate des agresseurs et l’ouverture d’une information judiciaire.

Ce mardi 18 février 2020, près d'un an après les faits, la jeune femme qui demandait sa remise en liberté, est passée devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Caen. Si elle reconnaît les faits, elle affirme avoir simplement attiré l'homme sans prendre part aux coups. "C’est une jeune femme qui a sombré mais elle n’a pas de casier et a toujours des contacts avec sa famille. Ses parents sont venus la voir en détention", a confié son avocate. "Ils sont prêts à l’accueillir de nouveau et lui ont trouvé un emploi de palefrenière soigneuse dans un haras proche", a-t-elle ajouté. La chambre de l’instruction a décidé de maintenir la jeune femme en détention.