IDF/ Pollution : Jour 4 et la gorge qui gratte

9 décembre 2016 à 9h32 par Rédaction

Le pic de pollution se poursuit à nouveau sur l'Ile de France et les conséquences sur la santé se font de plus en plus marquées. La circulation alternée est reconduite pour le quatrième jour de suite, du jamais vu.

Les yeux qui piquent, la gorge qui gratte, le nez qui coule. Vous ressentez probablement les effets de la pollution, les taux de particules fines restent élevés et, depuis plus d’une semaine, les franciliens subissent cette mauvaise qualité de l’air. Les urgences pédiatriques ont été prises d’assaut à Paris pour des infections respiratoires. Entre le 30 novembre et le 7 décembre, l’APHP a reçu plus de 2.000 patients, c’est 500 cas de plus qu’à la même période l’an dernier.

Alors que nous connaissons le pic de pollution le plus long et le plus intense depuis 10 ans en Ile de France, c’est le quatrième jour de circulation alternée à Paris et dans 22 communes de la petite couronne. Conséquences, à nouveau en ce vendredi 9 décembre, jour impair, seules les plaques d’immatriculations impaires peuvent circuler. Les transports en commun restent gratuits annonce le STIF, qui prend entièrement à sa charge la mesure. Le manque à gagner est estimé à 4 millions d’euros par jour.

Et pourtant, le bénéfice sur la qualité de l’air semble limité. L’épisode de pollution se poursuit sans s’affaiblir. Si la météo n’aide pas, les comportements des franciliens non plus. Selon les autorités, beaucoup n’auraient pas renoncé à leur véhicule préférant prendre le risque d’une amende (entre 22€ et 75€). Par exemple, mardi, au premier jour de la circulation alternée en Ile de France, le trafic n’avait pas diminué de manière significative et forcément, l’impact sur la qualité de l’air avait été très limité selon Airparif.

Ajoutez à cela les difficultés pour se déplacer dans les transports en commun, pourtant recommandés. La série noire des derniers jours sur le réseau en Ile de France à prouvé les limites du dispositif. La Cours des comptes épingle d’ailleurs la vétusté des caténaires. Si le matériel doit être régénéré tous les 25 ans, dans la réalité 15% des caténaires franciliennes ont plus de 80 ans, parfois près d’un siècle pour le RER C. La SNCF a de son coté commandé une enquête indépendante pour identifier les causes réelles de ces pannes.