Île-de-France : les victimes d’agressions ou de harcèlement dans les transports se rebiffent
25 avril 2019 à 7h18 par Mikaà«l Livret
Un collectif féministe demande à la RATP de protéger davantage ses clientes. Des dizaines de femmes ont livré leur témoignage sur les réseaux sociaux via le hastag #BalanceTonMétro.
Marre d’être frottées, harcelées, agressées dans le métro ! Des dizaines de victimes témoignent depuis mercredi sur les réseaux sociaux des agressions sexuelles et du harcèlement subi dans les transports en commun en Île-de-France. À l’aide du hastag #BalanceTonMétro, elles racontent comment prendre les transports devient un enfer pour elles.
J'attendais mon train sur le quai en pleine après midi, lorsque ce mec m'a hurlé dessus qu'il allait me violer et me tabasser (en passant par sale pute et tout ça). Personne n'a rien fait, au contraire, les gens ont trouvé ça drôle #BalanceTonMetro
— Nassyse (@NassyseBrodwell) 25 avril 2019
Dernier en date, mon préféré.
— JolyJoyper (@JolyJoyper) 24 avril 2019
Gare du Nord direction Robinson, le train est blindé. Un mec utilise les turbulences pour frotter son pénis sur ma main. *C'était sûrement un accident*. Deuxième fois. On se fixe. Il fait mine de s'excuser d'un geste.
Se faire caresser la cuisse : �S&
— �a (@Marleneisdead_) 24 avril 2019
Se prendre une main au cul supplément doigt : �S&
Se faire appeler et suivre dans le metro : �S&
Se faire traiter de "salope" : �S&#BalanceTonMetro
Un collectif féministe demande à la RATP de protéger davantage ses clientes. La RATP répond qu’elle a renforcé ses actions contre le harcèlement. 5.000 bornes d’appel et 50.000 caméras sont ainsi réparties sur son réseau. La régie des transports parisiens incite aussi fortement à déposer plainte.
Une brigade chargée de débusquer les frotteurs patrouille dans les métros et RER depuis plusieurs mois. En 2018, les policiers ont procédé à 170 interpellations pour seulement 39 condamnations.