Ile-de-France : trois organisateurs de fêtes clandestines mis en examen

11 décembre 2020 à 10h30 par Mikaël Livret

VOLTAGE
300 personnes s'étaient rassemblées clandestinement dans le XIIIe arrondissement de Paris.
Crédit : Capture Twitter - @Brut

En pleine pandémie de Covid-19, ils sont accusés d'avoir organisé des « free-party » à Paris et en Seine-Saint-Denis.

« Vivre leur vie de jeunes ». En début de semaine, trois personnes ont été interpellées et placées en garde à vue au terme d'une enquête du commissariat de La Courneuve : deux membres de l’association Feel Free Records (FFR) et le responsable de la billetterie en ligne Shotgun. Le parquet de Bobigny a décidé de les poursuivre pour mise en danger de la vie d'autrui. Ils sont accusés d’avoir organisé des « Free party », des fêtes clandestines, en pleine épidémie.

À leur actif notamment, une soirée dans un tunnel désaffecté de la SNCF dans le XIIIe arrondissement de Paris, le 21 novembre, où le média en ligne Brut s'était rendu. Une autre s'était déroulée à La Courneuve, le 27 septembre. Un millier de personnes étaient au rendez-vous. Agés de 20 à 25 ans, ils sont tous originaires d'Ile-de-France.

« Ils disent qu'ils veulent s'amuser, partager des valeurs communes et vivre leur vie de jeunes », explique une source proche du dossier. Mais cette insouciance assumée est accompagnée par un début de prise de conscience : « Ils reconnaissent qu'ils ont peut-être mis des gens en danger », poursuit cette source. Moyennant une participation de cinq à dix euros, ces "free parties" génèrent de confortables bénéfices, de l'ordre de 60 000 euros par an.