La lettre émouvante d’un collégien harcelé dans les Hauts-de-Seine
4 avril 2018 à 8h34 par Mikaà«l Livret
Elle a été partagée plus de 30.000 fois sur les réseaux sociaux. Un élève de 6e a révélé avoir subi violences et harcèlement depuis plusieurs mois dans un collège de Malakoff. L'établissement se défend et assure ne pas avoir été alerté par l'enfant ou sa famille.
Un enfer depuis la rentrée. Quelques mots griffonnés sur une feuille de papier à grands carreaux reflètent le malaise du jeune garçon de 11 ans. Elève en 6e au collège Paul-Bert à Malakoff (Hauts-de-Seine), il n’avait jamais trouvé le courage depuis le mois de septembre d’évoquer son mal-être avec ses proches. Il aura fallu cette lettre et sa grande sœur pour mettre en lumière les faits présumés.
Avec ses mots d’enfant, il décrit un enfer subi au quotidien entre brimades, insultes et violences. Il passerait, toutes ses récréations, caché dans les toilettes. « Je me fais taper à peu près tous les jours », détaille-t-il encore, évoquant un compas planté dans la cuisse, des crachats, et ses appels à l’aide envers les surveillants qui restent lettre morte. Selon eux, « ce serait un simple jeu».
Okay twitter je suis super vener.
— Bb �ܬ️ ™ (@Acciosheeran__) 28 mars 2018
Depuis SEPTEMBRE mon petit frère se fait harceler à l’école, en novembre on a été voir son école et porter plainte, l’école nous avait assuré avoir réglé le problème et il s’avère que non. Regardez ce qu’il a écrit putain. On comprenait plus mon pic.twitter.com/jwp2rOjk0t
Sur Twitter, sa sœur écrit qu’en novembre, sa famille a été voir l’école et a porté plainte. L’établissement aurait assuré avoir depuis réglé le problème selon elle.
Dans l’encadrement du collège Paul-Bert, on dément fermement expliquant que l’enfant était accompagné car sa « fragilité » avait été détectée dès la rentrée. La direction académique des Hauts-de-Seine insiste aussi sur le fait qu’à aucun moment l’élève ou les parents ne se sont plaint. Depuis, l’élève concerné a été changé d’établissement. Le collège Paul-Bert qui précise dans un communiqué aux parents d’élèves que « le ou les auteurs présumés de ces violences et d’harcèlements » seront identifiés et sanctionnés.