Le télétravail n’a pas tué l’envie d’aller au bureau en Ile-de-France

3 décembre 2020 à 9h49 par Mikaël Livret

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L'environnement de l'entreprise devient un critère important pour les salariés.
Crédit : Pexels

Une étude surprenante montre que les salariés franciliens accordent toujours une grande importance à leur lieu de travail.

Le métro-boulot-dodo a encore de beaux jours devant lui. Malgré la Covid, les confinements et les restrictions sanitaires, une étude dans le monde de l’entreprise tord le cou aux idées reçues. Les salariés franciliens continuent majoritairement à vouloir venir «au bureau», selon le nouveau baromètre «Paris Workplace» de la SFL (Société Foncière Lyonnaise) publié ce jeudi 3 décembre.

Le télétravail a été plutôt bien accueilli en région parisienne, grâce notamment au gain de temps considérable sur les temps de trajets domicile-travail, réduits à l’essentiel entre la cuisine et le salon. Cependant, seuls 8% des sondés souhaiteraient passer au 100% télétravail (contre 3% en février).

63% des sondés souhaitent que l'entreprise reste le lieu principal de travail

Les salariés souhaitant télétravailler «au moins un jour par semaine» représentaient 87% des effectifs avant le confinement. Ils forment 86% des effectifs après.

La durée moyenne du temps de travail à distance «souhaité» a en revanche légèrement évolué. Deux confinements sont passés par là. En février, les salariés franciliens souhaitent pour la majorité travailler 1,5 jour par semaine loin du bureau. C’est 2,1 jours par semaine en septembre.

«55% des personnes disent que la première raison de venir au bureau, c'est de retrouver les collègues, de pouvoir échanger en face-à-face avec eux. Le bureau en tant que premier réseau social, en quelque sorte», résume dans les colonnes du Parisien Aude Grant, la directrice générale adjointe de SFL.

Les salariés de moins de 35 ans sont par ailleurs beaucoup plus nombreux à accorder beaucoup d'importance à l'environnement de l'entreprise, au quartier où elle se trouve, aux temps de trajets. 59% accepteraient, par exemple, de baisser leur salaire pour un emploi à moins de 20 minutes de chez eux, selon cette étude.