Le train de nuit Paris-Nice reprend du service

20 mai 2021 à 7h36 par Iris Mazzacurati

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L'Intercités Paris-Nice était à l'arrêt depuis décembre 2017, faute de rentabilité.
Crédit : CC BY Ivanpaul

Après plus de trois ans d'arrêt, le train de nuit Paris-Nice repart ce jeudi 20 mai dans la soirée. A son bord, Jean Castex en passager d'honneur.

Passionné de trains, le Premier ministre doit inaugurer cet Intercités de nuit à la gare d'Austerlitz avant d'y dormir en couchette : départ à 20H52, arrivée à 09H11 vendredi sur la Côte d'Azur. Soit douze heures de trajet, contre moins de six heures en TGV.

Les billets sont proposés à partir de 19 euros en siège incliné, 29 euros en couchette de seconde classe et 39 euros en couchette de première.

L'Intercités Paris-Nice, dont l'exploitation avait cessé en décembre 2017 faute de rentabilité, reliera tous les jours et dans les deux sens Paris-Austerlitz et Nice-Ville, avec six arrêts dont Marseille, Toulon et Cannes.

Vers une multiplication des lignes nocturnes ?

Avec ce voyage, le Premier ministre veut insister sur la "dimension écologique" de ces trajets en couchette ou en siège inclinable : le train offre une alternative à l'avion sur ces longues distances.

Après l'arrêt fin 2017 du Paris-Nice, héritier du prestigieux "Train bleu" lancé en 1886, un appel à manifestation d'intérêt pour trouver un repreneur avait été lancé, en vain. La liaison relancée pourrait être la première d'une nouvelle série de lignes nocturnes. "Mon ambition, c'est une dizaine de trains de nuit en 2030", avait déclaré le ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari en janvier.

Il n'y avait plus - hors arrêts liés à la pandémie ou à des travaux- que deux lignes de trains de nuit en France, de Paris à Briançon, et de Paris à Rodez, Cerbère et Latour-de-Carol (Pyrénées-Orientales). Les voitures de ces lignes rescapées doivent être entièrement rénovées d'ici 2023, pour 44 millions d'euros.

Un rapport gouvernemental propose également d'articuler un bouquet de liaisons de nuit -éventuellement saisonnières - autour des corridors Dijon-Marseille, Bordeaux-Marseille, Paris-Toulouse et Tours-Lyon, et d'atteindre de grandes villes étrangères.



(Avec AFP)