Les contrôleurs en civil arrivent dans les Transilien

26 juin 2017 à 11h13 par Rédaction

Le Transilien SNCF a décidé de déployer des équipes de contrôleurs en civil sur son réseau. Il s'agit de lutter contre la fraude, qui coute chaque année 63 millions d'euros à la SNCF, sur le réseau Transilien. Le dispositif est actuellement en test sur l'axe Paris-Meaux, avant d'autres lignes en Ile de France d'ici la rentrée.

Surprendre sans piéger. Voilà le «let motiv» de ces contrôleurs nouvelle génération. Pour lutter contre la fraude, la SNCF a en effet décidé de déployer sur son réseau des équipes de contrôleurs en civil. Jean, tee-shirt et basket, ils se fondent dans la masse des usagers quotidien sur cette ligne P, entre Meaux et Paris. Ligne Test pour ce nouveau dispositif. Equipé d’un brassard vert fluo siglé «contrôle SNCF», c’est la seule distinction visible qui les sépare des voyageurs.

Si la RATP opère ce système depuis une dizaine d’années, le Transilien se lance pour créer plus d’incertitude chez les fraudeurs. Et cela fonctionne plutôt bien. Les amendes pleuvent rapidement à chaque trajet. 50 euros si elle est réglée immédiatement, 100 euros en différé. Il y a toujours des petits malins qui cherchent à esquiver les contrôleurs «lambda», en tenue. Mais avec les agents en civil, «les refoulants», dans le jargon ferroviaire, sont vite repérés et rattrapés par les agents en civil.

Passer de l‘uniforme au «civil» implique de changer de mode de travail pour les agents. Ils ont été formés pour cela car la présentation devant les usagers est forcément différente. En civil, ceux qui sont contrôlés ne le sont pas habituellement («les refoulants»).

Les commerciaux aussi mettent "la main à la pâte"

Depuis 2015, des agents commerciaux volontaires, peuvent désormais être assermentés pour compléter le dispositif de lutte contre la fraude. 500 agents sont inscrits à ce programme et 250 d’entre eux sont d’ores et déjà assermentés et contrôlent donc en gare les fraudeurs. Pour le moment, SNCF Transilien n’a pas chiffré ses objectifs sur ce dispositif censé réduire le coût de la fraude. Chaque année la fraude sur le réseau Transilien coûte 63 millions d’euros à la SNCF. D’ici la rentrée, d’autres lignes connaîtront des opérations de contrôle en civil en Ile de France.