Les Franciliens se sentent de plus en plus en sécurité !

4 septembre 2017 à 8h51 par Mikaà«l Livret

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Le sentiment d'insécurité des Franciliens est en baisse. Une diminution en dépit du contexte de menace terroriste. La tendance est d'ailleurs la même quel que soit l'endroit où ils se trouvent : dans les transports en commun, dans leur quartier le soir et à leur domicile selon une enquête de l'Institut d'aménagement et d'urbanisme d'Ile-de-France (IAU).

Le sentiment d'insécurité des Franciliens en baisse. Tous les deux ans, l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU) d’Ile-de-France, mandaté par l’exécutif régional, publie les résultats d’une vaste consultation consacrée à l’insécurité : 10.500 Franciliens de 15 ans et plus, représentatifs de la population, par département, par sexe, par âge…, sont soumis à un questionnaire très précis et rigoureux. Les entretiens téléphoniques de vingt-quatre minutes en moyenne ont été réalisés en début d'année par l'institut Kantar TNS (ex-Sofres). Cette 9e vague d'enquête vise à "mieux cibler les besoins et les attentes des Franciliens". Un rapport détaillé sera publié d'ici à la fin de l'année.

Plusieurs facteurs entrent en compte dans cette enquête. Les actes de délinquances déclarés, le sentiment d'insécurité ou la peur ressentie par les habitants.

Ainsi, le sentiment d'insécurité concerne 50,6 % des Franciliens en 2017, contre 68,2% en 2001. Les actes générateurs d'insécurité sont ici mesurés grâce aux déclarations des personnes interrogées au cours des trois dernières années (2014, 2015, 2016). Les Franciliens se disent ainsi "moins victimes" : 47,8% déclarent avoir "subi des atteintes" pendant cette période, contre 53,4% en 2001. Les vols sans violences diminuent (10,5%) ; les agressions dites "tout-venant", sans caractère sexuel et dont l'auteur n'est pas un proche, chutent à 6% (contre 8,3% en 2015).

Seules les agressions sexuelles et celles commises par des proches, respectivement à 1,4% et 1,3%, stagnent ou augmentent très légèrement.

Les atteintes envers les biens, elles, sont toutes en recul : dégradations de véhicules (19,6%), vols de deux-roues (17,8%), vols à la roulotte (12,2%), cambriolages (10%) et vols de voitures (7,9%). Ces derniers, tout comme les "vols à la roulotte" (dans une voiture en stationnement), atteignent d'ailleurs leur plus bas niveau depuis le lancement du baromètre.

Une diminution en dépit du contexte de menace terroriste. La tendance est d'ailleurs la même quel que soit l’endroit où ils se trouvent : dans les transports en commun (38,1 % en 2017 contre 42,3 % en 2015), dans leur quartier le soir (19,8 % en 2017 contre 23,5 % en 2015) et à leur domicile (7,7 % en 2017 contre 9,9 % en 2015).

Et si plus de la moitié d’entre eux évoquent des problèmes de nuisances près de chez eux (saleté, bruit, trafics de drogues, actes de vandalisme…), neuf Franciliens sur dix jugent leur quartier «sûr ou plutôt sûr» et le trouvent agréable à vivre.

Quant aux solutions face à l'insécurité dans les transports en commun, dans la rue ou à leur domicile, les sondés évoquent plusieurs solutions : 69,7% des Franciliens pensent qu'il faut d'abord "développer la prévention auprès des jeunes", "recruter davantage de policiers" (16,7%) ou "construire de nouvelles prisons » (7,9%).