Les pompiers de l’Essonne dans la tourmente après la publication d’une vidéo
18 octobre 2019 à 7h40 par Mikaà«l Livret
Après la manifestation à Paris en début de semaine, une vidéo tournée en fin de cortège montre un pompier de Corbeil-Essonnes insulter Emmanuel Macron. Il risque de lourdes sanctions.
L’affaire sème le trouble au Sdis 91. Dans une vidéo postée mardi 15 octobre sur les réseaux sociaux, un jeune pompier de l’Essonne se trouve en uniforme sur la place de la Nation (12e arr). C’est la fin de la manifestation nationale des pompiers, venus exprimer leur colère, face au manque de manque de moyens.
"Je suis #pompier, c'est terminé ! Ca fait onze ans que je fais ce métier, c'est fini ! #Macron va te faire enc... ! Va ramasser les gens dans la rue tout seul ! Connard va ! Ta #police elle me tire dessus, va te faire enc... !"
— Cerveaux non disponibles (@CerveauxNon) October 15, 2019
La police mutile, les pompiers protègent ! pic.twitter.com/5RDBUWkj1N
À priori blessé à la jambe, il laisse éclater sa colère expliquant qu'un policier lui a « tiré dessus à bout portant ». « C'est un CRS, et moi je suis pompier », explique-t-il en montrant son pantalon troué. Jusque là ça va mais il conclut sa déclaration en insultant le président de la république d’un : « Macron, va te faire e****r ». La vidéo a été vue plus de 673 000 fois.
Plusieurs pompiers du département ont posé des arrêts maladie
Le succès de ces images ne sont pas vraiment une bonne nouvelle pour ce pompier de Corbeil-Essonnes. Selon Le Parisien il a été convoqué par son chef de groupement. Il risque la révocation plus que le blâme, explique un proche de l'affaire dont les propos sont rapporté par le quotidien régional.
La CGT du Sdis 91 « condamnerait toute sanction » à son encontre et jugerait « inconcevable qu'un agent qui vient de se prendre un tir de lanceur de balle de défense (LBD) soit puni pour des propos tenus sous le coup de la colère », peste dans Le Parisien son secrétaire adjoint, Jean-Christophe Cantot. En attendant une décision définitive, plusieurs pompiers du département ont posé des arrêts maladie pour signifier leur mécontentement.