Les usagers automatiquement remboursés en cas de retards répétés sur les RER A et B

6 avril 2021 à 9h30 par Mikaël Livret

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Un nouveau contrat va être signé entre �}le-de-France Mobilités et la RATP.
Crédit : CCO

Alors que la mise en concurrence se profile dans les transports en commun, un nouveau contrat liant Ile-de-France Mobilités et la RATP sera voté le 14 avril.

Des changements à venir pour 4 millions d’usagers. Alors que la mise en concurrence se profile dans les transports, cet accord porte sur la période 2021-2024 et propose des nouveautés au bénéfice des 4 millions d'usagers qui se déplacent quotidiennement en métro, tram et ou bus en région parisienne.

Des dédommagements pourront être exigés par Île-de-France Mobilités (IDFM) et les voyageurs si un certain nombre d'objectifs ne sont pas atteints. 

Des remboursements automatiques en cas de retards fréquents et perturbations prolongées

 « C'est un contrat de croissance, mais en même temps, nous avons été très exigeants dans la négociation », affirme Valérie Pécresse, la présidente d'IDFM. « Nous demandons à la RATP de réduire de 200 millions d'euros ses frais de fonctionnement sur l'ensemble de la période. C'est un contrat au bénéfice du contribuable et complètement orienté vers le client. Tous les objectifs de qualité de service ont été rehaussés et nous avons changé certaines règles du jeu. »

Première nouveauté : la RATP devra désormais dédommager les voyageurs en cas de retards répétés sur les lignes A et B du RER. Si la ponctualité des trains est inférieure à 80 % pendant trois à cinq mois sur une branche (et non sur l'ensemble de la ligne), ses usagers seront automatiquement remboursés d'un demi-mois de Navigo. Dans le cas où les retards s'étalent sur six à neuf mois, ce sera l'équivalent d'un mois complet. Et au-delà de neuf mois, un mois et demi de la carte Navigo sera remboursé. « Avec ce système, les usagers de la branche Robinson (RER B Sud) auraient pu être indemnisés en 2019 et en 2020 », illustre Valérie Pécresse.

Et en cas de grève?

Pour ce qui est du métro, où la régularité est généralement assurée aux heures de pointe, IDFM demande à la RATP de veiller à ce qu'il en soit de même aux heures creuses, en créant un nouvel indicateur de ponctualité.

Dans les précédents contrats, la SNCF et la RATP s'engageaient à assurer un minimum de 30 % des trains et 50 % des métros circulant aux heures de pointe lors d'un mouvement social. Mais en cas de non-respect, rien n'était précisé sur les sanctions et le remboursement des clients. Désormais, « en cas de grève, le remboursement sera automatique », assure Valérie Pécresse. « Pas besoin d'un bras de fer comme la dernière fois », souhaite-t-elle.

Ce texte sera soumis au vote des élus administrateurs d'IDFM, mercredi 14 avril.