Masques en tissu : inutile de les laver à 60° et autres petits conseils de l’Académie de médecine

8 septembre 2020 à 14h10 par Iris Mazzacurati avec AFP

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L'académie estime que les masques grand public réutilisables doivent être privilégiés, "pour d'évide
Crédit : Pixabay

Le port du masque à l'air de devoir durer. Autant prendre tout de suite de bonnes habitudes et tordre le cou à certaines idées reçues avec l'Académie nationale de médecine.

Laver vos masques en tissu réutilisables à 60° n'est "pas justifié", selon l'Académie nationale de médecine, qui a appelé dans un communiqué à "des règles faciles à comprendre" concernant cet élément de protection contre la transmission du coronavirus.

"Les indicateurs épidémiologiques actuels laissant prévoir une situation épidémique prolongée, il devient nécessaire d'intégrer le port du masque dans les gestes quotidiens en le rendant compréhensible, acceptable et routinier".

Ainsi, les masques grand public "peuvent être lavés à la main ou en machine, avec un détergent, comme le linge de corps, la température de 60°C n'étant pas plus justifiée pour le lavage des masques que pour le lavage des mains", explique l’Académie.

De même, "ils sont réutilisables après chaque cycle de lavage-séchage tant que leurs qualités (maillage du tissu et intégrité des brides) ne sont pas altérées", même si la plupart des masques en tissu sont homologués pour 10, 20 ou 50 lavages maximum.

En revanche, "ils doivent être changés lorsqu'ils deviennent humides et ne jamais être portés plus d'une journée".

Privilégier les masques réutilisables

"Le port du masque dans la communauté n'est pas facultatif ; se masquer pour protéger les autres est un geste altruiste dont l'efficacité collective est certaine quand tout le monde l'applique", insiste l'académie.

Alors qu'"une pléthore d'affirmations souvent contradictoires entretient la confusion générale", elle recommande "que l'obligation du port du masque, systématiquement associée aux mesures de distanciation, soit instaurée dans tous les lieux publics, clos et ouverts, selon des règles faciles à comprendre, à appliquer et à contrôler" et "qu'une information claire et simplifiée sur l'usage des masques soit largement diffusée".

Comme le Haut conseil de la santé publique (HCSP), l'académie estime aussi que les masques grand public réutilisables doivent être privilégiés dans l'espace public, "pour d'évidentes raisons économiques et écologiques".

Elle recommande de réserver les masques jetables, dits "chirurgicaux", pour les "activités de soins" et "les personnes malades ou en isolement".

"Si les masques alternatifs ont des performances légèrement inférieures à celles des masques chirurgicaux en termes de filtration et d'étanchéité, ils offrent généralement de meilleures qualités de confort et de "respirabilité", assure-t-elle.