Morgue payante à Rungis : « une situation anormale » pour Christophe Castaner

9 avril 2020 à 12h30 par Etienne Escuer

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Image d'illustration. Un cercueil dans une morgue.
Crédit : Kenzo TRIBOUILLARD / AFP

A Rungis, les familles doivent payer pour entreposer le corps d'un défunt, a révélé mercredi 8 avril la directrice de Pompes funèbres de France sur BFM TV. Le ministère de l'Intérieur demande un contrôle.

Le coronavirus a provoqué une surmortalité en Île-de-France et un hangar de Rungis (Val-de-Marne) a été transformé en morgue. Problème, les familles doivent payer pour y entreposer le corps d’un défunt, s’est indigné la directrice des pompes funèbres de France. Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur, a annoncé ce jeudi avoir demandé un contrôle sur cette morgue provisoire qui accueille les cercueils des victimes du coronavirus. « Il me semble anormal que les contraintes liées à la situation de confinement et à des mortalités massives soient imputées financièrement aux familles », a réagi le ministre.

 

55 euros pour se recueillir pendant une heure

Les tarifs controversés pratiqués par l'opérateur privé OGF, ont suscité l’indignation hier. Selon Sandrine Thiéfine, directrice de Pompes funèbres de France, un concurrent du groupe OGF, les familles doivent débourser plus de 150 euros pour entreposer le corps d’un défunt pendant une semaine à Rungis. Au-delà des six jours légaux pour inhumer une personne, la journée supplémentaire est facturée 35 euros, et le recueillement pendant une heure auprès du cercueil est facturé 55 euros. « Ça n’est pas acceptable », a confié Sandrine Thiéfine à BFM TV. « On ne peut pas facturer aux familles un passage dans un entrepôt à Rungis. »

(Avec AFP)