Paris toujours en guerre contre la pollution

23 mai 2017 à 12h36 par Rédaction

VOLTAGE

Pollutrack vient débusquer les particules fines jusque dans votre rue. Pour améliorer les mesures, la Ville de Paris a présenté lundi un petit capteur capable de mesurer la pollution «à hauteur de respiration». Un dispositif assez discret et fixé sur le toit de voitures qui déambulent dans les rues de la capitale.

Une discrète barrette bleue, longue d’une quinzaine de centimètres, et bien arrimée sur le toit d’une voiture. Voici la nouvelle arme de la Ville de Paris pour débusquer les particules fines et améliorer la précision des cartes de la pollution de l’air, rue par rue, dans la capitale.

Pour réussir à en cartographier le plus possible, ces petits mouchards sont installés sur le toit des véhicules électriques d’Enedis (ex-ERDF), le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité en France. L’idée première est de se mettre à mesurer la quantité de particules fines à hauteur de respiration des gens, explique-t-on dans l’entreprise de service public. Si aujourd’hui près de soixante véhicules sont équipés, à terme, 300 voitures pourront remonter des données.

Un partenariat gagnant-gagnant

«Il fallait qu’un grand groupe s’engage. C’est un partenariat gagnant-gagnant», déclare Anne Hidalgo, la maire socialiste de Paris. «On sait que cela tue et, donc, on agit», ajoute-t-elle, à propos de la pollution de l’air. Des experts voient encore plus loin et rêvent de voir un jour des capteurs de ce type jusque dans nos Smartphones pour des mesures encore plus précises et ciblées.

Chez Airparif, on estime que toutes les initiatives sont bonnes à prendre pour mesures la qualité de l’air. L’organisme qui mesure depuis trente-huit ans la qualité de l’air en région parisienne se propose même de l’accompagner. Un objectif a cette entraide : savoir si ces nouveaux outils montreront des données différentes de celles de l’association indépendante en Ile de France.

48.000 morts par an

Les premiers résultats devraient être disponibles dès la fin de l’année. En attendant, les mouchards, qui fonctionnent avec une technologie laser, mesureront les particules fines, les plus toxiques pour la santé, sur le plan respiratoire et cardiovasculaire, toutes les vingt-cinq secondes. La pollution de l’air liée aux particules fines est responsable de 48.000 morts chaque année en France, selon une étude publiée l’an dernier par l’agence Santé publique France.