« Sécurité Globale » : le collectif d’opposition n’appelle pas à la manifestation cette semaine

10 décembre 2020 à 12h00 par Lucas Pierre

VOLTAGE
Cette décision est vivement contestée dans les groupes apparentés d'extrême-gauche.
Crédit : Common Wikimedia

Le collectif d'opposition « Stop Loi Sécurité Globale » a indiqué ce mercredi 9 décembre ne pas appeler à manifester samedi 12 à Paris. La coordination met en cause le mauvais encadrement de la mobilisation de samedi dernier.

Il n’aura pas de manifestation contre la loi dite « Sécurité Globale » ce samedi 12 décembre à Paris. C’est en tout cas ce que dit la coordination d’opposition à ce projet de loi. Ce mercredi, le collectif a indiqué ne pas vouloir organiser de mobilisation dans la capitale. Pourquoi ? « Les conditions de sécurité des manifestants ne sont pas assurées » selon la quarantaine de membres du collectif.

Syndicats de journalistes, associations de défense des libertés fondamentales, collectifs de victimes de violences policières… tous fustigent l’encadrement de la manifestation du 5 décembre dernier : « Cette stratégie (de la terre brûlée : ndlr) a abouti à de nouvelles violences, à des mutilations et à des blessures graves ». Le collectif, qui demande à être reçu à l’Élysée, appelle en revanche à manifestations locales dans toute la France.

Une décision vivement contestée

Tout le monde n’accepte pas l’appel à ne pas manifester. De nombreux groupes, essentiellement associés à l’extrême-gauche, appellent à une mobilisation samedi 12 décembre à 14h30, de la place du Châtelet vers République contre le projet de loi « Sécurité Globale » et la loi sur les Séparatismes. Le site d’information militant Révolution Permanente estime que « refuser de manifester samedi, c’est abdiquer pour les mouvements à venir et concéder une victoire au gouvernement ».

Manifestation interdite

Si la préfecture de police de Paris ne s’est pour le moment pas exprimée sur cette manifestation, elle a bel et bien décidé d’en interdire une autre, celle des Gilets Jaunes. La préfecture de police de Paris invoque des motifs sanitaires, sécuritaires et économiques.