Sport féminin : Thelma, la quaterback de La Courneuve qui casse les clichés

31 janvier 2020 à 11h43 par Virgil Bauchaud

VOLTAGE
Zoom sur Thelma, joueuse de football américain en Seine-Saint-Denis (illustration)
Crédit : Wikipédia - Pierre-Selim Huard

Pour ce premier week-end de février, l'opération « Sport Féminin Toujours » braque les projecteurs sur les femmes dans le sport. Pour l'occasion, Voltage est parti à la découverte de Thelma Gies, joueuse de football américain en Seine-Saint-Denis. De son passage en équipe garçons aux clichés dans son sport, la jeune femme s'est confiée.

Malgré une hausse de sa médiatisation, le sport féminin reste sujet à certains clichés. Pour casser ces préjugés, le CSA et le Ministère des Sports organisent tout au long du week-end l’opération « Sport Féminin Toujours ». Pour mettre le sport féminin à l’honneur, Voltage a donné la parole à Thelma Gies. Cette Francilienne de 20 ans est la quaterback des Flash de La Courneuve, équipe de football américain de Seine-Saint-Denis. Thelma a joué de nombreuses années dans une équipe de garçons, avant de rejoindre la section féminine il y a deux ans, règlement oblige.

Cette mixité a permis à la jeune femme de constater l’évolution des mentalités, dans ce sport très physique : « quand j’ai commencé j’étais la seule fille, puis il y en a eu une deuxième et d’autres encore. Les femmes sont toujours plus nombreuses à s’inscrire au foot américain. Aujourd’hui les filles ne se disent plus que ce sport n’est pas fait pour elles ».

Un passage chez les garçons bénéfique

Si elle est aujourd’hui un pilier de l’équipe féminine, Thelma avoue que son expérience chez les garçons l’a obligée à en faire plus. « On a envie de prouver qu’on peut faire aussi bien que les garçons. Avoir joué avec eux m’a beaucoup aidé. Je pense que ça m’a apporté plus d’envie, de combativité et le fait d’être très compétitive », confie Thelma.

Mais ce passage avec le sexe opposé ne s’est pas fait sans quelques réflexions. Si Thema a toujours reçu le soutien de son club, les équipes adverses ne se sont pas montrées aussi ouvertes d’esprit : « j’ai parfois entendu des réflexions d’adversaires qui disaient que forcément j’allais être nulle parce que je suis une fille. Ou dès qu’on gagnait, ils dramatisaient d’avoir perdu contre une fille. Comme si ça changeait quelque chose » ! La preuve que la mise en lumière du sport féminin a encore un petit bout de chemin à faire.