Trois policiers mis en examen en Seine-Saint-Denis pour « homicide involontaire »

4 juin 2021 à 8h15 par Mikaël Livret

VOLTAGE
Ils avaient pratiqué la polémique "clé d'étranglement" sur la victime.
Crédit : CCO

Plus de 2 ans après le décès de Philippe Ferrières, à Drancy, lors de son interpellation, trois policiers sont mis en cause dans la mort du trentenaire.

L'un des agents avait pratiqué une "clé d'étranglement". Trois policiers ont été mis en examen pour "homicide involontaire" après le décès de Philippe Ferrières lors de son interpellation à Drancy (Seine-Saint-Denis), le 24 mai 2019, selon le parquet de Bobigny et l'avocat de la veuve de la victime.

Cette nuit-là, Karen Levy appelle la police car son compagnon, ivre et sous l'emprise de la cocaïne, tente de s'introduire dans son appartement. L'homme, âgé de 36 ans, a pourtant interdiction d'entrer en contact avec la mère de son fils. Il est alors sous contrôle judiciaire et doit être jugé quelques jours plus tard au tribunal pour violences conjugales.

Trouver une solution alternative...

Trois policiers, âgés de 24, 29 et 42 ans, arrivent sur place et tente d'interpeller Philippe Ferrières, qui résiste. L'un des fonctionnaires, auteur de la clé d'étranglement, expliquera lors de sa première audition, qu’il « n’avait peut-être pas contrôlé son adrénaline ». Il meurt deux heures plus tard. L'autopsie pratiquée attribue sa mort à "une asphyxie mécanique par compression cervicale associée à un traumatisme crânio-facial". 

En juin 2020, Christophe Castaner, alors ministre de l'Intérieur, avait annoncé l'abandon de la technique de la "clé d'étranglement", mais face à la colère des policiers qui avaient manifesté dans la rue, les autorités avaient fait machine arrière le temps de trouver une solution alternative soit trouvée.