"Un jeune, une solution" : 2 000 postes de conseillers à pourvoir dans les missions locales

3 mai 2021 à 13h03 par Iris Mazzacurati

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Le conseiller est le référent du parcours des jeunes sur les questions de formation et d'emploi mais
Crédit : CC0 - photo d'illustration

Les missions locales vont lancer, mardi 4 mai, une campagne de recrutements de 2 000 conseillers cette année afin de mettre en -uvre le plan "un jeune, une solution", a annoncé le président de leur Union nationale, Stéphane Valli.

Ce recrutement vise "à pouvoir réaliser l'objectif de doubler de 100 000 à 200 000 en 2021 les bénéficiaires de la Garantie jeunes", ce dispositif d'insertion des jeunes sans emploi ni formation, soit environ "un conseiller pour 50 jeunes", a expliqué M. Valli.

Si la campagne de communication est lancée mardi, "30 à 40% des recrutements" sont déjà en cours au niveau des 436 millions locales. "Chaque mission locale a eu connaissance de son objectif de Garantie jeunes et du financement qui va avec pour cette année", a-t-il indiqué.

Profils recherchés

Le conseiller est le référent du parcours des jeunes sur les questions de formation et d'emploi mais aussi éventuellement de logement, santé, mobilité, etc.

"Le profil, c'est une personne sensible aux questions de la jeunesse, qui a une formation d'économie sociale mais avant tout le sens des contacts humains", a résumé M. Valli.

Une allocation mensuelle, contre en un parcours d'insertion intensif

Créée sous le quinquennat Hollande, la Garantie jeunes assure aux jeunes de 16 à 25 ans qui ne sont "ni en emploi ni en études ni en formation" une allocation mensuelle (d'un montant maximal de 497 euros). En contrepartie, les bénéficiaires s'engagent à suivre un parcours d'insertion intensif et collectif en mission locale.

Selon la Dares, fin 2019, 43% des bénéficiaires - dont 75% n'avaient pas le niveau Bac - avaient ainsi accédé à un emploi, une formation, un contrat en alternance ou une création d'entreprise.

Vers la "Garantie jeunes universelle"

En début d'année, le gouvernement a lancé le chantier de la "Garantie jeunes universelle", c'est-à-dire la généralisation de la rémunération des parcours vers l'emploi que le gouvernement préfère à une extension du RSA aux moins de 25 ans. La ministre du Travail devrait présenter ses conclusions dans les prochaines semaines.

Selon M. Valli, "il y a 150 000 jeunes précaires qui pourraient bénéficier d'un accompagnement intensif complémentaire à celui de la Garantie jeunes actuelle".

La Garantie jeunes s'adresse aux plus éloignés de l'emploi, avec un accompagnement intensif sur une durée longue. "Il y a des jeunes qui ont besoin d'un accompagnement intensif fort pour des durées plus courtes", ajoute le président de l'UNML qui plaide pour de "la souplesse" dans ces dispositifs.



(Avec AFP)