Un nouveau rapport accable la piétonnisation des berges
21 novembre 2017 à 13h23 par Virgil Bauchaud
La piétonisation de la voie Georges Pompidou, à Paris, aurait plus d'inconvénients que d'avantages. C'est ce que montre un nouveau rapport dévoilé ce lundi par la région Ile-de-France.
Les Franciliens qui pestent contre la politique de transports de la Mairie de Paris vont avoir de nouveaux arguments. Ce lundi, le comité de suivi et d’évaluation de l’impact de la piétonisation des voies sur berges a publié son rapport sur la fermeture de la voie Georges Pompidou il y a un an. Le bilan ? Un « succès de la piétonisation des quais bas en terme de fréquentation par les promeneurs » et moins de pollution sur cette voie. Voilà pour le positif. Le Comité détaille ensuite en 10 points les impacts de la mesure sur le bruit, la qualité de l’air, les transports collectifs et les secours.
Toujours autant de voitures
La piétonisation n’a pas découragé les Franciliens de prendre la voiture. « Aucun phénomène d’évaporation du trafic n’a pu être observé ou établi ». De plus, la circulation a augmenté en moyenne de 67% sur les quais hauts. Des reports de trafic accompagnés d’une hausse du bruit sur ces quai hauts (+2 à +4 décibels). Aussi, ces reports de circulation vont bien au-delà du centre de la capitale : « certains déplacements de banlieue à banlieue ont connu une hausse significative des temps de trajet, comme par exemple sur l’itinéraire Boulogne – Charenton (environ +40%) ».
Pas moins de pollution, les bus et secours pris au piège
Le rapport note aussi qu’au-delà des conditions météo, la pollution s’est simplement déplacée, notamment sur les quais hauts. Une « absence d’impact positif sur la qualité de l’air lié à l’augmentation du niveau de congestion du trafic ».
Enfin, prendre le bus dans ce secteur serait devenu plus compliqué. Sud 25 lignes concernées, les temps de parcours ont augmenté de manière importante une fois dans ce secteur : « la période la plus impactée se situe entre 17 et 18h dans le sens ouest-est avec un allongement de 3mn30 ». Pareil pour les secours, pour qui le temps de parcours a augmenté d’une minute en moyenne.