Périphérique : la mairie de Paris vise 80 000 véhicules en moins d’ici 2030

18 mai 2022 à 12h45 par Lucas Pierre avec AFP

Périphérique : la mairie de Paris vise 80 000 véhicules en moins d’ici 2030
Une voie du périphérique serait dédiée au covoiturage, taxis et aux bus.
Crédit : CC0

La maire de Paris, Anne Hidalgo, a annoncé ce mercredi 18 mai lors d’une conférence de presse sa volonté de transformer le périphérique en une « ceinture verte ». Avec notamment l’objectif de végétalisme 10 hectares et de planter 70 000 arbres. Des mesures qui permettraient de retirer 80 000 véhicules de la circulation à l’horizon 2030.

La maire PS de Paris Anne Hidalgo veut faire du périphérique une « ceinture verte » de la capitale, promettant de végétaliser 10 hectares et de planter 70.000 arbres en réduisant le nombre de voies de circulation, a-t-elle annoncé mercredi lors d'une conférence de presse. La « voie olympique », réservée aux participants des JO de 2024 (athlètes, officiels, secours), sera ensuite réservée aux bus, taxis et covoiturage, a indiqué son adjoint (EELV) aux mobilités David Belliard, pour qui ces deux mesures permettront de retirer 80.000 véhicules de la circulation.

Le périphérique compte aujourd'hui le plus souvent 4 voies par sens de circulation. « Notre objectif, c'est 2 fois 3 voies sur l’ensemble de l’infrastructure », a annoncé M. Belliard. L'anneau circulaire de 35 km, qui fêtera son demi-siècle en 2023, est une « ceinture grise que nous voudrions voir transformer en ceinture verte » à l'horizon 2030, a déclaré l'ex-candidate du PS à la présidentielle, qui veut offrir aux 500.000 habitants vivant de part et d'autre de cet axe rapide un « cadre de vie plus harmonieux, plus agréable ».

Opposition radicale de Valérie Pécresse

Pour mener à bien ce projet, Mme Hidalgo, dont le premier mandat municipal avait été marqué par un long combat politico-judiciaire pour transformer en promenade piétonne les voies sur berges de la rive droite, entend mener « toutes les concertations légales » et promet « d’écouter » les automobilistes, mais aussi les « routiers, les commerçants ». L’horizon de 2030, soit après la fin de son second mandat (2026), doit permettre « que les gens puissent s’adapter » à ce changement, a-t-elle encore dit.

Elle devrait faire face à l'opposition radicale sur ce dossier de la présidente de droite de la région Ile-de-France Valérie Pécresse, qui avait en 2021 demandé à l'État de reconsidérer cette infrastructure municipale comme une infrastructure régionale et demandé « des études d’impact » avant que la mairie ne lance ses projets. Autre ex-candidate à la présidentielle, Mme Pécresse avait organisé une consultation en ligne dans laquelle 90% des votants s'opposaient à la « suppression » d'une voie sur le périphérique. Sur le périphérique, 40% de trajets sont de banlieue à banlieue et 80% des usagers sont non-parisiens, selon la région.