INTERVIEW - Polo & Pan : « On ne s'attendait pas à un tel succès populaire avec Ani Kuni »

27 juin 2022 à 17h59 par Mathieu Message

Pan, du duo Polo & Pan, aux Solidays 2022.
Pan, du duo Polo & Pan, aux Solidays 2022.
Crédit : Mathieu MESSAGE

Une année riche en succès pour le groupe Polo & Pan ! Il y a leur album “Cyclorama”, sur lequel on trouve le titre "Ani Kuni", qui a fait danser la France entière. Cet été, ils vont surtout se produire dans de nombreux festivals, dont les Solidays où Pan s'est prêté au jeu de l'interview pour Voltage.

L'an passé, Polo & Pan dévoilait un deuxième album intitulé Cyclorama, sur lequel on trouve leur tube Ani Kuni. Devenus incontournables, les deux DJs parisiens étaient présents pour faire danser les festivaliers des Solidays. Ils sont revenus à notre micro sur la création d'un morceau qui est entré dans la tête de tous les Français. Une musique créée en plein confinement et dans des conditions particulières, selon Pan :

"C'était une comptine que je chantais en étant enfant, et que j'ai chanté ensuite à mon fils. Maintenant, je vois d'autres enfants qui la chantent, et donc avec leurs parents ou leurs grands-parents. Ça a donc vachement ouvert le panel générationnel. En fait, pour l'enregistrement,  on a demandé aux enfants de nos amis de créer une chorale. C'est vraiment un morceau qui rend hommage à l'enfance, mais aussi à la transmission. Mais on aurait jamais imaginé que ça allait marcher autant, qu'on soit single de diamant avec ce morceau (50 millions d'équivalent streams)."

 

Un titre qui les a propulsés aux yeux du grand public

Jusqu'à l'an passé, Polo & Pan traînait une image plutôt élitiste et confidentielle dans le milieu de la musique, où le titre Canopée marquait les débuts du duo. Mais comme beacoup d'artistes électros, il suffit d'un grand tube pour être révélé au grand jour. Pourtant Pan sait qu'il y a encore un public à conquérir :

"Ça faisait 8 ans qu'on faisait de la musique un peu personnelle, mais depuis un an on part à la découverte d'un nouveau public. Je pense que ce qui plaît dans notre musique c'est une certaine diversité, le fruit de beaucoup d'écoutes de morceaux venus des quatre coins du globe. Lors d'un festival, les gens ne prennent clairement pas leurs billets pour nous. C'est à la fois une faiblesse, mais aussi une force car cela va permettre à plein de gens de nous découvrir. En plus, durant les Solidays, les concerts ont un sens et les gens sont forcément bienveillants. On ne s'arrête jamais de bosser, on livre de nouveaux morceaux, et surtout une scénographie adaptée à notre univers."