CPF : les salariés devront bientôt participer au financement de leurs formations

19 février 2024 à 17h26 par Rubens Constantino

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Le ministre délégué chargé des Comptes Publics, Thomas Cazenave, a annoncé ce lundi une mesure synonyme d’un changement majeur dans la politique de financement des formations professionnelles en France.

D’ici avril 2024, les salariés devront contribuer de manière forfaitaire à leur compte personnel de formation, selon le décret prévu en ce sens par l’éxecutif. Nous savons d’ors et déjà que cette participation ne s’appliquera pas aux demandeurs d’emploi, ni aux salariés dont la formation est prise en charge par l'employer. 

D'après les dernières rumeurs, cette contribution devrait s'élever à 10% du montant total de formation. À titre d’exemple, si vous désirez faire financer votre permis de conduire d’un montant de 1500 euros avec votre CPF, alors vous devrez vous acquitter de la somme de 150 euros. Le pourcentage définitif et officiel de la participation salariale sera toutefois connu en avril, lors de la publication du décret. 

Thomas Cazenave souligne l’importance de cette mesure, estimant qu’elle permettrait «de générer 200 millions d’euros d’économies». Une initiative qu’il juge «juste» et «nécessaire» dans un contexte difficile pour les finances publiques. Et pour cause, l'annonce intervient après le passage de Bruno Le Maire dimanche au journal de 20h de TF1. Ce dernier a déclaré vouloir réaliser 10 milliards d’euros d’économie sur le budget de dépenses de l’État en raison d’une baisse des prévisions de croissance pour 2024.

Pour rappel,selon les chiffres du ministère de l’Enseignement et de la Formation professionnels, plus d’1 million de Français ont utilisé leur CPF en 2023 

 

Pas la seule mesure d'économie


 

Outre le compte personnel de formation, Bercy entend bien faire des économies sur le logement et dans le secteur des contrats d’apprentissage. Ainsi, l’enveloppe budgétaire allouée à la rénovation énergétique grâce à MaPrimeRénov’ passe d’1,6 milliards d’euros, à 600 millions d'euros. Là où la réduction de la prise en charge des contrats d’apprentissage devrait rapporter près de 200 millions d’euros à l’État.