Qui respecte encore les feux rouges ?

Si vous pensez encore que seuls les automobilistes accumulent les infractions, c'est sans doute que vous n'avez pas mis les pieds à Paris depuis longtemps. Dans la capitale, piétons et cyclistes sont devenus de véritables récidivistes des feux rouges. Les chiffres parlent d'eux-mêmes et dressent un constat sans appel : le code de la route reste largement ignoré par ces usagers de la capitale. C'est une étude publiée aujourd'hui par la fondation Vinci Autoroutes qui nous le confirme. Cette enquête révèle en effet que 40% des cyclistes réguliers admettent griller les feux et pour les piétons ce n'est pas mieux, nous serions 70% de français à traverser quand le bonhomme est rouge. Des chiffres qui justifient sans doute que la police passe à l'attaque.

Les opérations coup de poing menées par la police municipale parisienne révèlent d'ailleurs l'ampleur du phénomène. En mars 2025, pas moins de 88 cyclistes ont été verbalisés en seulement deux heures dans le IXe arrondissement. Le non-respect des feux rouges représente à lui seul 68 % des infractions constatées chez les cyclistes parisiens. Un pourcentage vertigineux qui témoigne d'une désinvolture généralisée face aux règles de circulation.

Mais comme le montre l'étude Vinci, les piétons ne sont pas en reste. Traverser au rouge est devenu un sport national dans la capitale, particulièrement aux heures de pointe où chacun veut optimiser son trajet. Et cette imprudence a des conséquences dramatiques : 40 % des accidents graves impliquant des piétons à Paris se produisent sur les passages protégés, avec une augmentation préoccupante du nombre de victimes entre 2023 et 2024. Du côté des cyclistes, l'intensification des contrôles depuis janvier 2025 démontre la détermination des autorités à faire respecter la loi et les amendes pleuvent : 90 euros pour un feu rouge grillé, 135 euros pour l'usage du téléphone ou des écouteurs. Certains récalcitrants cumulent même plusieurs contraventions lors d'un seul trajet, atteignant des records dépassant les 1 000 euros. Ca fait mal au porte-feuille juste avant les fêtes !