Le « violeur de la forêt de Sénart » rejugé en appel

28 septembre 2021 à 6h51 par Michaël Livret

Barbecue en forêt : 2 hectares partent en fumée dans les Yvelines
Barbecue en forêt : 2 hectares partent en fumée dans les Yvelines
Crédit : CCO

En première instance, Aïssa Zerouati, un père de famille de 46 ans apparemment sans histoire, avait été reconnu coupable d’une série de viols ou tentatives de viol qu'il nie catégoriquement. Il avait été condamné à 20 ans de réclusion criminelle.

Des agressions de 1995 à 2000. Aïssa Zerouati « conteste toujours les faits », a indiqué à l'AFP son conseil, Me Gabriel Dumenil, qui fait valoir que les « prélèvements ADN sont très anciens » et que les techniques utilisées dans les années 90 « étaient très peu fiables ». Il reproche également aux enquêteurs « d’avoir raccroché artificiellement des faits » en imputant une trentaine de victimes à son client « alors que son ADN a été retrouvé 16 fois ».

« Je suis victime d'une erreur judiciaire »

Le « violeur de la forêt de Sénart », comme l'avait surnommé la presse à l'époque des faits, aurait entre 1995 et 2000 agressé joggeuses et promeneuses, certaines âgées ou enceintes, parfois sous la menace d'une arme. Sous son casque de moto intégral qu'il n'ôtait jamais, il simulait une panne de son deux-roues sur des chemins peu fréquentés de la vaste forêt de Sénart (Essonne). Il en profitait ensuite pour se jeter sur les femmes qu'il avait repérées quand elles le dépassaient. Une fois ces femmes maîtrisées à coups de poing, il exigeait de ses victimes fellation ou masturbation ou les violait.

« Je suis victime d'une erreur judiciaire », avait répété l'ancien chauffeur de bus de 46 ans lors du premier procès. Condamné à 20 ans de réclusion criminelle, l’accusé avait fait appel du jugement, tout comme le parquet général. Le procès en appel devrait durer quatre semaines, pour un verdict rendu le 22 octobre.