9.000 euros d’amende pour avoir forcé les bouches à incendie dans les Hauts-de-Seine !

29 août 2017 à 9h03 par Mikaà«l Livret

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Après la canicule du mois de juin, c'est la douche froide pour trois familles d'Asnières-sur-Seine (92). La ville vient d'adresser trois amendes de 9.000 euros à des adolescents qui ont forcé des bouches incendies fin juin. Une sanction pour l'heure sans précédent.

La canicule du mois de juin a récemment dû donner des sueurs froides à trois familles d’Asnières. Deux jeunes de 17 ans et un de 16 ans avaient été surpris par les caméras de vidéo surveillance fin juin à ouvrir des bouches à incendie. Trois mois après la mairie a sévit et inflige de lourdes amendes aux trois familles.

La dernière semaine de ce mois de juin a été marquée par des très fortes chaleurs. Et comme à chaque fois que le mercure grimpe, des petits groupes forcent les équipements réservés aux pompiers et transforment les bouches incendie et geysers. Le phénomène est tellement répandu qu’il a un nom : le « street-pooling ».

À Asnières, deux jeunes de 17 ans et un de 16 ans s’y sont adonnés à trois reprises : le 27 mai rue des Mourinoux, le 20 juin à l’angle des rues des Mourinoux et Poincaré et le lendemain de nouveau rue des Mourinoux. Problème : ils ont agi sous l’œil des caméras de vidéo surveillance.

Dans les trois cas, les ados ont d’abord été interpellés par la police municipale. Puis chacun a été formellement identifié par les caméras. Après un passage entre les mains des forces de l’ordre, ils ont été remis en liberté. La procédure n’était pourtant pas terminée.

Mi-août, la trésorerie municipale a adressé deux « titres de recette », des amendes, aux familles concernées. La somme peut faire frémir mais « ce chiffre ne sort pas de nulle part, insiste-t-on à la mairie. 9.000 euros, cela correspond à une consommation de 2.000 m3 d’eau. C’est le principe de réparation intégrale du préjudice. Ni plus ni moins. S’ils ne peuvent pas payer, ils peuvent contacter la trésorerie municipale et demander un échelonnement des paiements, rappelle la mairie.

Fin mai puis fin juin, face au fléau des geysers sauvages, les communes des Hauts-de-Seine rivalisaient d’inventivité. À Gennevilliers, la municipalité a installé des écrans d’eau, des sortes de brumisateurs, tout en punissant de 500 € d’amende ceux qui forcent les bouchent incendie et ceux qui profitent de cette douche sauvage. À Colombes, après la prévention via des affiches, la maire a commandé des systèmes de bagues qui empêchent d’utiliser des clés en vente dans le commerce pour ouvrir les bouches d’incendie. Pour Asnières, c’est donc la « douloureuse » qui tombe.

Un phénomène dangereux rappellent constamment les pompiers pour celui qui ouvre la bouche à incendie mais aussi en cas de feu en raison de la baisse de la pression d’eau sur d’autres bouches à incendie.