Agression raciste à Cergy : Mourad jugé ce jeudi, le patron du Brasco réaffirme son innocence

8 juillet 2021 à 5h50 par Virgil Bauchaud

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Le suspect de l'agression raciste de Cergy doit être jugé ce jeudi.
Crédit : Capture d'écran Twitter / @pablopicasshoe

L'affaire de l'agression raciste survenue à Cergy pourrait livrer ses derniers secrets ce jeudi 8 juillet, en marge du procès du suspect au tribunal correctionnel de Pontoise. Juste avant l'audience, le patron du Brasco réaffirme qu'il n'a rien à voir avec cette agression.

L’affaire avait provoqué une véritable chasse à l’homme dans les rues du Val d’Oise et sur les réseaux sociaux. C’est ce jeudi que doit se tenir le procès de Mourad, l’homme accusé de l’agression raciste survenue le 30 mai à Cergy devant le restaurant Brasco. Un livreur noir avait été agressé devant le restaurant Brasco. Une riveraine avait filmé les faits avant de subir des insultes racistes. Sa vidéo avait déclenché une folle vague d’indignation.

Début juin, le procès du suspect avait été renvoyé à la demande de la défense. Depuis son interpellation fin mai à Paris, l’agresseur est emprisonné. Il avait en effet été condamné à trois mois de prison dans une autre affaire de stupéfiants.

Un business ruiné pour le patron du Brasco

Ce jeudi, le patron du Brasco sera bien au tribunal correctionnel de Pontoise pour livrer sa version des faits. Depuis les faits, son établissement tourne très difficilement et sa famille vit dans un logement surveillé par les gendarmes. Pointé du doigt pour de présumés liens avec le suspect, il réaffirme aujourd’hui dans Le Parisien qu’il n’a aucun rapport avec cette agression raciste.

D’après la vidéosurveillance, le livreur agressé était en effet en train d’attendre une commande dans le restaurant voisin. Mais l’emballement s’était déjà emparé des réseaux sociaux et il était trop tard.

Reste qu’un mois et demi après, le Brasco tourne au ralenti. Son gérant confie au quotidien que trouver des employés devient difficile. Il aurait perdu 50% de son chiffre d’affaires. Certains clients viennent quand même spécialement sur place en signe de soutien. Le procès de ce jeudi devrait permettre d’en savoir un peu plus et peut-être donner au Brasco un nouveau souffle.