Attentats de Paris : le patron de la "Casa Nostra" jugé.

26 avril 2017 à 10h28 par Rédaction

Le procès du patron de la pizzeria Casa Nostra (Paris, 11e arrondissement), mitraillée lors des attentats du 13 novembre, a lieu ce mercredi 26 avril au tribunal correctionnel de Paris.

Dimitri Mahamadi est accusé d'avoir vendu les images de ses caméras de surveillance à un journal britannique. Le soir du 13 novembre 2015, la pizzeria avait été touchée par une attaque terroriste, mais il n'y avait eu aucun mort à déplorer dans l'établissement, situé à quelques centaines de mètres du bar La Bonne Bière où cinq personnes avaient été tuées.

C'est une vidéo tournée en caméra cachée et diffusée dans l'émission "Le Petit Journal" sur Canal Plus, où on voyait le patron de la pizzeria négocier la vente de la vidéo de l'attaque de son établissement, qui l'a conduit devant la justice. Dans ce reportage, on peut voir le patron et l'un de ses amis attablés dans une cave avec un journaliste français, deux journalistes anglais et un traducteur. Ils sont là pour vendre les images de vidéosurveillance prises durant l'attaque. Pour protéger le film, le code du disque dur a été changé par la police qui est déjà venue prendre les images de l'action terroriste. Dans la cave, un hackeur a craqué ce mot de passe pour récupérer les images et les vendre.

Un film choc, qui témoigne de la violence de l'attaque ce soir du 13 novembre 2015. Sur les images, on peut y voir les terroristes en action et des clients se cacher et s'enfuir. Le patron demandait 50.000 euros pour ces images. Les journalistes anglais ont payé et ont diffusé les images sur leur site. Des victimes, que l'on reconnait sur le film, ont ensuite porté plainte. Quelques jours plus tard, le journaliste français qui a filmé en caméra cachée la négociation de la vidéo, a révélé sur le plateau du Petit Journal le nom du propriétaire de la pizzeria.

De son côté, le patron affirme que tout est faux. Mais depuis la médiatisation de cette affaire, la pizzeria qui a rouvert ses portes le 22 janvier 2016, n'a presque plus de clients. Choqués par cette histoire, certains habitués boycottent l'établissement.