Pollution : Paris n'en veut plus !
21 juin 2017 à 10h58 par Rédaction
Alors que l'épisode de pollution à l'ozone se poursuit ce mercredi sur l'Ile de France, la mairie de Paris réclame du préfet de nouvelles mesures de restriction de la circulation. Certaines sont déjà en place. Le point.
Trois jours que l’on suffoque en Ile de France. Autant avec les températures caniculaires qu’avec les taux d’ozone bien au dessus du seuil d’alerte, selon Airparif. Le mercure continue d’ailleurs de grimper ce mercredi et passera la barre, sous abris, des 38 degrés dans l‘après-midi, à Paris et en proche banlieue, au moins 36 degrés en Grande-Couronne. Un épisode caniculaire précoce qui devrait durer au moins jusqu’à demain, jeudi.
L’une des conséquences directe, au delà de la chaleur, c’est la pollution de l’air qui en découle. Celle à l’ozone touche depuis trois jours les franciliens, englués sous un voile grisâtre, le fameux smog. Cette pollution serait responsable chaque année de 500 morts.
Levez le pied, la vitesse est limitée ce mercredi
La mairie de Paris reconduit la gratuité du stationnement résidentiel. La première heure d’Autolib’ et l’abonnement journée aux Velib’ sont aussi gratuits. La Ville demandait également au Préfet de mesures de restriction de la circulation depuis lundi soir. C’est chose faite depuis ce mercredi matin, avec la limitation de la vitesse de 20 km/h sur les principaux axes routiers en Ile de France. Le contournement de l’agglomération parisienne, par la francilienne, pour les véhicules de plus de 3,5T, est aussi en vigueur.
Mais la mairie de Paris en veut encore plus pour limiter l’impact de la pollution de l’air. Christophe Najdovski, adjoint d'Anne Hidalgo, propose notamment la mise en place de la circulation différenciée, comme c’était le cas pour la première fois au mois de janvier dernier. Ces interdictions ciblées de circuler pour les véhicules les plus polluants, selon la nouvelle classification des vignettes Crit’air pourraient concernés dans un premier temps les véhicules estampillés Crit’Air 4 et Crit’Air 5. Une mesure que le préfet refuse encore ce mercredi matin d'appliquer.
3e jour pic demain. Malgré nos demandes préfet police refuse mesures réduction des émissions avec circulation différenciée. Allo @N_Hulot ? https://t.co/QSbbec48UU
— Christophe Najdovski (@C_Najdovski) 20 juin 2017
Autre mesure dont ont avait l’habitude de profiter lors des pics de pollution : la gratuité des transports en commun. Mais depuis que Valérie Pécresse (LR) a pris les reines de l’Ile de France, cette mesure n’est plus appliquée. En revanche la présidente de la région Ile de France annonce la mise en place, ce jeudi, d'un tarif réduit dans les transports en commun de la région.
Le #picdepollution se prolonge: j'ai décidé d'activer jeudi le tarif réduit #antipollution dans tous les transports @iledefrance @STIFidf
— Valérie Pécresse (@vpecresse) 21 juin 2017
Bientôt la pollution comme carburant ?
Si la pollution enfume notre quotidien, elle pourrait très bientôt vous permettre de rouler. C'est pour répondre au double enjeu majeur de réduction de la pollution et de développement de carburants propres qu'une équipe de chercheurs belges a eu l'idée d'utiliser l'air pollué pour produire de l'énergie. Ils ont mis au point un appareil qui purifie l'air et produit de l'hydrogène. Il peut ensuite être utilisé comme source d’énergie, pour faire rouler un véhicule par exemple.