RGPD : comment vous allez vous faire « virer » de Facebook !

27 mai 2018 à 16h09 par La rédaction

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Crédit : Photo d'illustration - Pixabay

Depuis ce vendredi 25 mai 2018, le RGPD est appliqué dans l'Union Européenne. RGPD pour Règlement Général sur la Protection des Données.

Ces derniers jours, vous avez certainement été le destinataire d’un ou plusieurs mails concernant la protection de vos données par tel ou tel site Internet. Souvent intitulés « rappel au consentement », ils sont aussi accompagnés de nouvelles fenêtres à valider sur vos sites web favoris.

Si ces nombreux messages ont fait leur apparition depuis quelques jours, ce n’est pas un hasard. Ce vendredi 25 mai 2018 était la date d’application du nouveau règlement européen visant une meilleure protection des données des consommateurs sur Internet. De nouvelles règles qui nous permettent, en théorie, d’accepter (ou pas), l’utilisation de nos informations, même à des fins commerciales, par des sites comme Google, Twitter ou encore Facebook.

Cette protection concerne l’ensemble des résidents de l’Union européenne, mais il y a comme un problème : si les géants d’Internet ont informé leurs visiteurs européens de leurs nouveaux droits, cela n’est pas sans conséquences parfois très négatives.

« Tu acceptes de partager toutes tes données ou tu es viré ! »

Ce week-end, l'auteur de ces lignes a donc tenté de « définitivement » protéger ses données sur Facebook en n’autorisant pas plus longtemps le site américain à exploiter ses informations personnelles. Par exemple, pour les vendre à d’autres sites. En réalité, lorsque cette autorisation vous est demandée, vous n’avez que deux possibilités : « accepter  » ou voir votre compte supprimé.

De premières plaintes déposées

Pour Max Schrems, avocat autrichien spécialisé en protection des données privées, « ce n'est pas un choix libre, cela rappelle plutôt un processus électoral nord-coréen. »… « Au lieu de demander en amont et de façon claire l’autorisation de l’internaute, les groupes en question utilisent le consentement forcé ».

Depuis vendredi, aux quatre coins de l’Europe, notamment en France, de premières plaintes contre des géants du Net ont été déposées. Si les entreprises concernées sont reconnues coupables, le montant de l’amende qui leur serait imposée pourrait s’élever, pour certaines, à plus d’un milliard d’euros !