Mort de Jérémie Cohen : deux hommes placés en garde à vue

13 avril 2022 à 16h25 par Lucas Pierre avec AFP

Mort de Jérémie Cohen : deux personnes en garde à vue
La vidéo de la mort de Jérémie Cohen a relancé l'affaire.
Crédit : Capture d'écran Twitter / @Occidentis1

Deux jeunes hommes, âgés de 23 et 27 ans, ont été placés en garde à vue ce mardi 12 avril dans le cadre de l'enquête sur la mort de Jérémie Cohen au mois de février dernier à Bobigny (Seine-Saint-Denis). Les deux gardes à vues ont été prolongées ce mercredi midi. La victime, de confession juive, avait été percutée par un tramway de la ligne 1, fuyant une altercation avec d'autres jeunes.

Deux jeunes hommes sont en garde à vue depuis mardi dans le cadre de l'enquête sur la mort de Jeremie Cohen, jeune homme de confession juive mortellement percuté mi-février par un tramway après avoir été violenté, a annoncé mercredi à l'AFP le parquet de Bobigny. Les gardes à vue, entamées mardi ont été prolongées mercredi à la mi-journée dans les locaux de la police judiciaire de Seine-Saint-Denis, a indiqué le parquet, sans préciser si les deux suspects, âgés de 27 et 23 ans, ont été interpellés ou s'ils se sont rendus. Le mercredi 16 février vers 20H00, Jeremie Cohen, 31 ans et porteur d'un handicap léger, traversait les voies ferrées quand il a été percuté par le tramway à Bobigny (Seine-Saint-Denis) juste après avoir été frappé par des jeunes.

En arrêt cardio-respiratoire et victime d'un traumatisme crânien, il est décédé à l'hôpital peu après minuit. Six jours avant le premier tour de l'élection présidentielle, l'affaire a pris une dimension politique lorsque le candidat d'extrême droite Eric Zemmour s'est interrogé si Jeremie Cohen est "mort parce que juif". Marine Le Pen lui a emboîté le pas en évoquant un "acte criminel" qui "pourrait être un meurtre antisémite".

Pas de motif discriminatoire à ce stade

Face à l'avalanche de réactions politiques, le procureur de Bobigny Eric Mathais a pris la parole la semaine dernière pour indiquer que l'enquête, ouverte pour "violences volontaires en réunion", ne permettait pas à ce stade d'établir de "motifs discriminatoires" dans la mort du jeune homme. Dans une conférence de presse vendredi, la famille du jeune homme a elle aussi appelé à "rester prudent" face aux affirmations d'un mobile antisémite.