91/ Evry : La grogne des policiers se poursuit

19 octobre 2016 à 9h44 par Rédaction

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Violences, mal-être, non-considération de leur hiérarchie : les griefs des forces de l'ordre sont nombreuses. Pour la deuxième nuit de suite, les policiers franciliens se sont rassemblés, alors que le patron de la Police National a dénoncé une mobilisation inacceptable. Les syndicats, discrets depuis deux jours, montent désormais au créneau.

La grogne des policiers franciliens s’est donc poursuivie dans la nuit de mardi à mercredi. Ils étaient près de 400 rassemblés en Essonne à Evry devant l’hôtel de police, où le directeur général de la police nationale Jean-Marc Falcone a reçu les chefs de brigade et de la BAC de l'Essonne, d'où étaient partis de nombreux manifestants la veille. Il a été copieusement sifflé, lorsqu'il est reparti en voiture, par des policiers appelant à sa démission. 

Il faut dire que mardi, Jean-Marc Falcone avait condamné la manifestation surprise sur les Champs Elysées où 500 policiers s'étaient donnés rendez-vous a grand coup de renfort de sirènes et de gyrophares. Mobilisation qui est "contraire au devoir de réserve des policiers, qui n’ont pas le droit de grève". Il a menacé les manifestants de sanctions, d’où ce rassemblement à Evry.

Une soixantaine d'autres fonctionnaires ont pris la direction de l’hôpital Saint-Louis, à Paris, où est soigné leur collègue gravement brulé lors de l'attaque au cocktail Molotov du 8 octobre à Viry-Châtillon. D’autres policiers se sont aussi retrouvés spontanément en province notamment à Marseille ou Nice mardi soir.

Deux syndicats appellent désormais à une «marche de la colère policière citoyenne» le 26 octobre. Ils réclament aussi une réunion en urgence avec les ministres de l’intérieur et de la justice.