La Courneuve : rentrée des classes perturbée par un immeuble en partie effondré !

1er septembre 2017 à 8h59 par Mikaà«l Livret

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Branle-bat de combat à la Courneuve. La barre Debussy, dont une partie s'est effondrée en juillet, menace de s'écrouler. En attendant sa démolition, le groupe scolaire Joliot-Curie ne rouvrira pas. Il a fallu trouver des solutions d'accueil en urgence pour 520 élèves du secteur des 4 000 sud.

La barre Debussy, dont une partie s’est effondrée en juillet, menace de s’écrouler. En attendant sa démolition, le groupe scolaire Joliot-Curie ne rouvrira pas. Il a fallu trouver des solutions d’accueil pour les élèves. Près de 150 personnes assistaient ce jeudi soir à la réunion d’information, organisée en urgence par la municipalité de La Courneuve au centre culturel Houdremont. En jeu : la rentrée bouleversée de 520 écoliers du secteur des 4 000 sud.

Car le groupe scolaire Joliot-Curie ne rouvrira pas ses portes le 4 septembre. Ses 17 classes vont être délocalisées dans d’autres établissements de la ville à compter du 11 septembre, et ce pour un mois minimum. Décision prise en catastrophe par la mairie alors qu’une expertise souligne la fragilité de la barre Debussy, à proximité de l’établissement scolaire.

L’immeuble, haut de 15 étages, a déjà fait beaucoup parler de lui : fin juillet, sa démolition a été interrompue après l’effondrement d’un pan de bâtisse sur une résidence voisine. Le sinistre, encore inexpliqué à ce jour, avait fait deux blessés, et conduit 16 familles à quitter leurs appartements.

Depuis, le chantier était suspendu, et une enquête est ouverte sur les circonstances de l’accident. Une expertise préconise d’abattre au plus vite ce qu’il reste de la barre Debussy. Plus question de différer les travaux, censés se terminer hors période scolaire. « Dès que nous aurons le feu vert de la justice, nous reprendrons le chantier », indique Yves Nedellec, directeur général de Seine-Saint-Denis Habitat, qui mise sur une « nouvelle méthode de démolition, étage par étage, validée par les experts ». Il ne faudrait alors qu’un mois pour faire disparaître la barre maudite du paysage. De son côté, la mairie espère que la « délocalisation » des classes ne durera pas au-delà de fin septembre.

La rentrée décalée au 11 septembre

Autre point noir la délocalisation de 17 classes. De manière provisoire certes, mais pour beaucoup de parents, les prochaines semaines s’annoncent des plus compliquées. Souvent situées dans d’autres quartiers de la ville, les trajets et les accueils périscolaires ne seront pas toujours assurés, occasionnant des frais de gardes supplémentaires pour certaines familles.

Une école entière à déménager en une semaine, c’est du jamais vu selon l’éducation nationale. Pour aménager les salles, la rentrée a donc été décalée au 11 septembre. Durant cette semaine de transition, un accueil (gratuit) sera assuré pour les enfants dont les parents travaillent, de 7 h 30 à 18 heures (rendez-vous à l’Espace Jeux, 14, avenue du Général-Leclerc). À partir du 11 septembre, les enfants de maternelle trouveront refuge au centre de loisirs du groupe scolaire Chaplin, à 200 m environ de leur école habituelle. Ils s’y rendront à pied. Les enfants de l’élémentaire, eux, prendront le car depuis la rue de Genève, pour aller jusqu’au groupe scolaire Paul-Doumer, et dans le centre de loisirs en face.

L’accueil périscolaire fonctionnera normalement pour la maternelle. En élémentaire, en revanche, l’accompagnement éducatif (étude gratuite assurée par les enseignants après 16h30) ne sera pas assuré en septembre. Si la situation perdure, cet accompagnement, fréquenté d’habitude par 85 % des élèves, sera rétabli.