Paris : fauchée par un automobiliste de 92 ans, Pauline continue le combat

31 janvier 2019 à 9h34 par Mikaà«l Livret

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Crédit : Common Wikimédia

« Trois mois que tu m'as volé ma vie ». La jeune femme de 27 ans est toujours hospitalisée. Elle a perdu sa jambe gauche. Son père se bat pour que les automobilistes âgés soient mieux contrôlés.

Le cri du cœur de Pauline. Cette jeune francilienne de 27 ans est hospitalisée depuis 3 mois à l’hôpital militaire Percy de Clamart (Hauts-de-Seine). Dans un message poignant posté sur les réseaux sociaux, la jeune femme dit son désespoir depuis qu’elle a été renversée par un automobiliste de 92 ans, alors qu’elle était sur le trottoir. Le conducteur avait perdu le contrôle de son véhicule à une intersection. Il avait terminé sa course devant la devanture d’un magasin de fleurs.

«Trois mois que tu m’as fauchée alors que j’étais garée sur le trottoir, moteur éteint, sur mon scooter. Trois mois que je n’ai plus de jambe gauche. Trois mois que je me refais le film et que je pleure, encore et encore. J’ai mal, encore et encore. Trois mois que tu m’as volé ma vie, mon insouciance, mes joies, mes projets. Trois mois...»

 

Deux autres personnes avaient aussi été fauchées ce jour d’octobre 2018. L’un d’eux n’est sorti du coma qu’en fin de semaine dernière. Pauline ne doit la vie qu’à son casque de scooter, qu’elle avait gardé le temps qu’une amie achète un banal bouquet de fleur.

Se pose la question de l’aptitude à conduire en toute sécurité

Le conducteur de 92 ans qui l’a renversé fait l’objet d’une enquête mais les dépistages d’alcoolémie et de drogue se sont révélés négatif. Une source proche du dossier, cotée par le Parisien, révèle que le vieux monsieur était physiquement diminué.

Le père de Pauline ne décolère pas face au manque de contrôle de la santé des conducteurs âgés. Depuis il se bat pour instaurer des contrôles obligatoires pour les automobilistes âgées et à lancer en ce sens une pétition sur internet

Contrairement à d’autres pays Européen, en France, les pouvoirs publics misent sur «la responsabilité des conducteurs et de leurs familles» pour se fixer une limite d’âge.