Un cimetière à ciel ouvert découvert à Noisy-le-Grand

10 novembre 2017 à 9h31 par Mikaà«l Livret

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Crédit : Pixabay.com

Un cimetière à ciel ouvert a été découvert au cours de fouilles préventives à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis). Au total, près de 750 sépultures ont été mises à jour par l'INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives) et par des archéologues du Conseil Général de Seine-Saint-Denis.

Une découverte majeure. Plusieurs dizaines de tombes datant de l'époque mérovingienne et carolingienne ont été exhumées dans le centre-ville de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis). Des tombes et des ossements humains extrêmement bien conservés y ont été découverts. C’est une vraie mine d'or pour les archéologues. Au total, près de 750 sépultures ont été mises à jour par l'INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives) et par des archéologues du Conseil Général de Seine-Saint-Denis.

La nécropole, de taille importante pour la région, devait contenir près de 3 000 personnes. Près de 1 000 sépultures seront étudiées et autant de squelettes analysés. Ainsi, l’anthropologue pourra dresser le profil démographique de la population inhumée : proportion des enfants et des adultes, des femmes et des hommes.

Pas de traces écrites

L’étude des ossements permet également, à partir des traces laissées sur les os, de constater l’existence de maladies anciennes, de carences alimentaires ou bien de fractures. Ces éléments permettent de mieux comprendre les conditions de vie d’une population qui n’a pas laissé de traces écrites.

L’existence d'une importante nécropole du haut Moyen Âge, connue depuis 1771, a conduit à une fouille complète d’un site localisé Rue des Mastraits, à l’angle de la rue Pierre Brossolette et du Docteur Sureau. Noisy-le-Grand est l’une des rares communes de Seine-Saint-Denis mentionnées dans un texte datant de l’époque mérovingienne.

Très bien conservés, les ossements humains découverts vont permettre aux anthropologues de dresser le profil démographique de la population inhumée. Grâce à l’utilisation de cette nécropole au long de cinq siècles ce sont de précieux témoignages des pratiques funéraires et de l’évolution de la population du haut Moyen Âge, qui ont été recueillis, depuis l’époque mérovingienne à l’époque carolingienne.