Un fanatique de fitness fait signer un contrat à sa fille pour ne pas qu’elle prenne du poids

11 mars 2021 à 14h00 par A.L.

VOLTAGE
Photo d'illustration
Crédit : Pixabay

Rachid Khadla, un Britannique de 56 ans obsédé par le sport, est accusé de cruauté sur ses enfants. Il aurait notamment forcé sa fille à signer un "contrat" à vie, stipulant de ne jamais grossir.

Rachid Khadla, un père de famille de 56 ans, a littéralement perdu la tête au point de faire preuve de cruauté envers ses trois enfants. Ce Britannique est en effet jugé pour le traitement inhumain infligé à sa fille Amira - aujourd'hui adulte - et à ses deux fils, Hicham et Karim, comme le rapporte le New York Post relayé par CNews.

Un contrat pour ne pas grossir

Obsédé par le fitness et le culte du corps, l'homme a ainsi fait signer un contrat à vie à sa fille, afin de l'interdire de grossir. "Moi, Amira Khadla, je ne me laisserai jamais grossir. Je ferai beaucoup d'exercice pour m'assurer de ne jamais grossir, même jusqu'à ma mort", avait alors écrit la jeune fille dans ce fameux document datant de 2012. Originaire de Windsor, le sportif pesait très souvent ses enfants afin de s'assurer qu'ils ne prenaient pas de poids.

En plus de cette pression psychologique infernale, Rachid Khadla aurait également frappé régulièrement sa fille avec une cuillère, aurait tenté de la viser avec une chaise et aurait même décidé de ce qu'elle pouvait porter, qui elle pouvait voir et ce qu'elle pouvait regarder à la télévision, explique l'agence de presse Hyde News & Pictures.

Un père tyrannique

Malheureusement, les sévices ont perduré. Rachid Khadla aurait en effet également étouffé son fils, aujourd'hui âgé de 18 ans. Sarah, l'épouse de Khadla depuis 27 ans, n'est pas intervenue dans ces violences. Elle a néanmoins affirmé au tribunal que son mari avait "un tempérament vif". Preuve en est lorsqu'en octobre 2019, le père de famille a attaqué son fils cadet, Hicham, car il était, selon lui, "trop lent lorsqu'il nettoyait la chambre de sa sœur".

"Il a frappé Hicham à la poitrine à plusieurs reprises, puis l'a poussé sur le lit de sa sœur. Il a ensuite placé ses deux mains autour de son cou et l'a étranglé pendant un certain temps - cinq à dix secondes - avant de le relever, de le frapper à la poitrine et de s'éloigner", a expliqué le procureur Alex Krikler. "Hicham a essayé de dire 'stop' mais n'a pas pu parler. Il ne pouvait pas respirer et, bien que les marques laissées par l'étranglement soient relativement mineures, l'incident a été extrêmement effrayant", a-t-il ajouté.

Traumatisé par cet évènement, Hicham a raconté son calvaire à ses camarades de classe dès le lendemain, alors que sa famille célébrait la remise du diplôme universitaire de sa grande sœur. Informé par les élèves, le personnel de l'école a appelé la police qui a arrêté Khadla le soir même. 

La sentence de la cuillère

"Pour la plus petite des transgressions à la maison, Hicham recevait régulièrement 'la cuillère'", a expliqué le procureur au jury. "Son père l'obligeait à tendre les mains et lui frappait la paume des mains avec une cuillère en bois. Il a également décrit comment son père le poussait, le frappait et lui jetait parfois des objets", a-t-il ajouté. L'accusé est allé jusqu'à menacer son fils de "lui éclater la cervelle au plafond et le tuer".

De son côté, le père de famille s'est défendu en évoquant la "légitime défense". Il a notamment expliqué avoir eu peur de son fils enragé. "Lorsqu'on lui a demandé comment il disciplinait ses enfants, il a répondu que lorsqu'ils étaient plus jeunes, il leur donnait une claque sur les fesses, mais qu'à part cela, il n'avait jamais battu ou châtié physiquement ses enfants", a déclaré le procureur. "Il a nié avoir menacé ses enfants ou leur avoir fait du mal physiquement, disant qu'il lui arrivait de crier, mais c'est tout. Il a nié contrôler ses enfants", a-t-il continué.

Rachid Khadla est aujourd'hui accusé de cruauté envers les enfants et agression ayant causé des lésions corporelles réelles.