Une probable reconstitution deux ans après la mort d’Adama Traoré
Publié : 9 mai 2018 à 8h41 par Mikaà«l Livret
La famille du jeune homme de 24 ans l'a demandé. Ils accusent toujours les gendarmes de Beaumont-sur-Oise (Val-d'Oise) d'avoir provoqué son asphyxie lors d'une interpellation le 19 juillet 2016...
C’est encore flou. Presque deux ans après la mort d'Adama Traoré, ce jeune homme noir de 24 ans originaire de Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise), les circonstances de sa mort restent très discutées. La juge d'instruction en charge du dossier envisage une reconstitution des faits, selon l'AFP. Elle répondrait alors favorablement à une demande de la famille de la victime, qui accuse toujours les gendarmes d'avoir provoqué son asphyxie lors de son interpellation le 19 juillet 2016.
La juge a par ailleurs précisé attendre l'expertise médicale de synthèse qu'elle a commandé à 4 médecins. Très attendu, ce rapport doit permettre d'identifier les causes exactes de la mort d'Adama Traoré, après plusieurs expertises contradictoires.
Dans ce dossier, les trois gendarmes maintiennent leurs déclarations, à savoir une technique de plaquage ventrale fréquemment utilisé pour immobiliser un suspect. Pour la famille, qui dénonce une «bavure» depuis le début, les gendarmes ne lui ont pas porté secours après son malaise dans leur véhicule. Le jeune homme est finalement décédé dans la cour de la gendarmerie de Persan (Val-d’Oise), où il avait été transporté. La nouvelle de sa mort avait entraîné 5 nuits d’émeutes dans sa ville de Beaumont-sur-Oise et les communes environnantes.