4.200 personnes vont servir de cobayes pour un concert-test sur la propagation du Covid-19
28 juillet 2020 à 9h46 par A.L.
Le 22 août prochain, 4.200 personnes sont attendues en Allemagne pour participer à un concert-test afin d'aider les scientifiques à mieux appréhender la transmission du Covid-19 et à lutter contre la pandémie.
Alors que le Covid-19 continue de contaminer dans le monde entier, et que de nombreux artistes ont reporté leurs tournées à octobre ou novembre en raison de la pandémie, la recherche médicale semble vouloir avancer plus que jamais sur le sujet. En effet, les chercheurs tentent perpétuellement de savoir de quelle manière se répand le virus, notamment dans de grands espaces clos tels que les salles de concert. C'est ainsi que plus de 4.000 volontaires sont attendus le 22 août prochain, à Leipzig, en Allemagne, afin de participer à un concert-test du chanteur pop Tim Bendzko. Le but ? Vérifier comment et à quel point le virus circule dans un espace fermé.
Assouplir les règles
"Nous essayons de savoir s'il pourrait y avoir une voie intermédiaire entre l'ancienne et la nouvelle norme qui permettrait aux organisateurs d'intégrer suffisamment de personnes dans une salle de concert pour ne pas faire de perte financière", a expliqué au Guardian Stefan Moritz, coordinateur de l'événement et responsable des maladies infectieuses à l'hôpital universitaire. Le Centre de médecine universitaire de Halle, qui pilote ce projet, recherche donc des volontaires âgés de 18 à 50 ans. Si un millier se sont déjà inscrits sur le site dédié pour jouer les cobayes, les risques restent minimes selon les organisateurs : tous les participants devront tous avoir été testés négativement au Covid-19 dans les 48 heures précédant le concert. D'autre part, ils porteront tous un masque FFP2 et se désinfecteront régulièrement avec du gel hydroalcoolique fluorescent qui permettra aux chercheurs d’identifier les potentielles surfaces de transmission du virus. Les personnes présentes seront également équipées d'un "contact-tracer", un appareil destiné à enregistrer la proximité d'un individu avec le reste des participants.
"Si nous voulons autoriser de grands événements à nouveau dans le futur, nous avons besoin de connaissances scientifiques sur comment minimiser le risque d’infection et garantir plus de sécurité à tous les participants", a déclaré Petra Köpping, ministre des Affaires Sociales et de la Cohésion Sociale. Financée par les régions de Saxe et Saxe-Anhalt, les résultats de cette étude devraient être connus entre fin septembre et début octobre.